Japon : Hirata Makoto se rend après une fuite de 17 ans

Publié le par ATMPJ

 Un membre de la secte Aum shinrikyo Makoto Hirata, s’est rendu après dix sept ans de cavale à la police de Tokyo le 31 décembre 2011. Il figurait parmi les personnes les plus recherchées du Japon, près de cent cinquante mille affiches à son effigie étaient placardées dans tout le Japon.

"Cette affaire ne semble pas beaucoup intéresser les médias français, ce qui est surprenant tant l'affaire de la secte AUM avait défrayé la chronique non seulement en son temps, mais bien des années plus tard encore tant le cas était absolument unique de divers points de vue.

Nous en avons nous-même parlé quelquefois déjà alors que la police tentait désespérément de mettre la main sur les derniers fugitifs de la secte homicide avant que leurs actes ne soient couvert par la prescription judiciaire. Nous en avons également parlé plus récemment, fin 2011, lors du bouclage final des derniers procès des membres influents de la secte, conclusion attendue depuis longtemps par les milliers de victimes de AUM Shinrikyo, et validation définitive des peines capitales prononcées contre plusieurs des cerveaux du groupe accusés d'escroquerie, de détournement, de trafic d'armes, d'enlèvement, de séquestration, de violence volontaire, d'acte de torture et de barbarie, d'homicide volontaire, de terrorisme...

Tout semblait avoir été dit. Or, coup de théâtre. Le 31 décembre 2011 un peu avant le nouvel an refait surface Hirata Makoto, l'un des trois lascars qui apparaissaient depuis près de 17 ans sur les avis de recherche de la police placardés dans tout l'Archipel, dans les commissariats comme sur certains murs publics. Sa réapparition aura surpris tout le monde, jusqu'au premier policier auquel il a voulu se livrer et qui, ne croyant pas avoir affaire au vrai Hirata, l'a fait déguerpir comme un plaisantin.

Mais Hirata voulait absolument se rendre et c'est au commissariat du quartier de Marunouchi, riverain du Palais Impérial, qu'il finit par se livrer mettant donc fin à une interminable et incroyable cavale. Au début, Hirata s'est montré coopératif, mais au fur et à mesure que l'interrogatoire commençait à se focaliser sur les dix millions de yens qu'il avait reçu de sa secte pour s'enfuir, sur l'aide qu'il avait pu recevoir par la suite alors qu'il sautait de cachette en cachette, de fausse identité en fausse identité en compagnie d'une complice de cavale, Saito Akemi, le personnage a commencé à se renfermer, refusant de s'exprimer davantage que ce sur quoi il avait prévu de se confesser, toutes choses incomplètes et laissant clairement entrevoir une continuité dans ses relations avec la secte désormais scindée en deux entités dénommées Aleph et Le cercle de lumière. Grâce au temps écoulé et au manque d'éléments probants, Hirata a pu échapper à une accusation d'homicide volontaire le liant aux autres membres décideurs d'AUM, cela dit il demeure inculpé de complicité d'enlèvements, de séquestration, et d'homicide involontaire. Depuis hier, nous le retrouvons par ailleurs inculpé désormais de complicité dans un ancien attentat à la bombe perpétré par AUM auquel il aurait participé, au moins en tant que guet.

L'affaire Hirata vaut de toute évidence par elle-même mais au-delà de cela, elle intéresse encore nombre de citoyens japonais car cette réapparition "miraculeuse" est de nature à pouvoir entraîner un énième report de l'exécution du gourou de la secte, Chizuo Matsumoto alias Shoko Asahara, et de ses lieutenants. Si leurs témoignages étaient vus comme indispensables à l'établissement de la vérité concernant le cas Hirata, Matsumoto et ses divers bras droits pourraient en effet bénéficier d'un "sursis" de fait de plusieurs années...

Est-ce d'ailleurs ce qui a incitef Hirata à se rendre, lui qui se dit détaché de l'endoctrinement de la secte criminelle ? C'est ce que la police cherche à savoir, entre autre chose. Une affaire à suivre donc, indéniablement. Source: Citizenside.

Publié dans News

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article